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Nous avons rendez-vous à l’hôtel « Holiday In » en ville active de Nîmes pour cette journée « Rallye d’automne » que nous partageons avec le « Lion’s Club Doyen de Nîmes» qui nous offre le petit déjeuner. Merci à eux pour cette sympathique initiative.
Une journée radieuse nous attend. Philippe nous remet la feuille de route qui nous permettra d’atteindre le premier contrôle en résolvant des énigmes . Toutefois, le dossier comprend une enveloppe « secours » ( à n’ouvrir qu’en cas d’urgence ) , histoire de ne perdre personne en route …..
Très vite, les 16 équipages démarrent …… Grâce à la vivacité d’esprit de chacun, nous nous trouvons tous à la queue leu-leu devant la mairie de Bouillargues pour y relever la date d’amenée des eaux dans cette commune.
Puis les organisateurs du rallye tiennent à ce que nous fassions connaissance avec le RP Allez ….(fondateur de l’œuvre Noëliste) commémoré par une plaque.
De là, notre feuille de route nous envoie vers Manduel et sa célèbre borne militaire romaine, puis à Jonquières-St Vincent, plus précisément à la Chapelle St Laurent du XIIème siècle. Arrivés sur ce site, on se serait cru autour d’une mini-ruche, tellement les candidats, transformés en «angelots excités», couraient dans tous les sens pour trouver la date de restauration de la chapelle…. 1818….est gravé de façon si évidente au-dessus de la porte d’entrée, que tout le monde cherche ailleurs, car l’indication « restauration » laisse penser à une date plus récente ! Ah, les coquins d’organisateurs !!..
Nous voilà repartis pour le village de la Clairette : pas d’hésitation nous filons vers Bellegarde, et grimpons au sommet de la colline au pied du donjon du vieux château du 13ème…fin de l’étape.
Ouf !… profitons d’une pause bien agréable sous les rayons chauds du soleil avec un joli et vaste panorama sur la Camargue.
Mais déjà de nouvelles épreuves nous attendent avant d’avoir le droit de repartir. Un petit jeu d’adresse pour commencer : 5 ba-balles à rentrer dans un bidon de lait posé à 4 mètres. Facile direz vous, nous sommes au pays de la pétanque !!!…pourtant, les scores ne furent pas bien fameux, la plupart d’entre nous ayant fait « Fanny »
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Autre test : 5 pièces mécaniques à reconnaître….. Un certain « Flector » n’était familier que pour les chevronnés en la matière, ce qui a permis de creuser les écarts dans le classement final.
Et la course effrénée se poursuit …arrivés à Fourques, nous franchissons le magnifique pont suspendu sur le petit Rhône et traversons Arles, avant de passer devant l’Abbaye de Montmajour, construite à l’origine sur une île rocheuse des marais du Rhône.
Avant Fontvieille et son Moulin de Daudet, nous découvrons un aqueduc romain en étonnant état de conservation : il faut en évaluer « l’intrados » d’une arche ! Des petits futés ont le mètre en poche….. et bien, malgré ce………les écarts avec la bonne ? Mesure, furent souvent importants.
Les questions suivantes nous indiquent la direction du Paradou où nous devons trouver le nom d’un « Félibre » du cru …ç’aurait pu être difficile, mais il y avait justement la fête au village en son honneur.
Nos estomacs commencent à crier « famine » et il faut encore deviner de quel côté se diriger pour atteindre le lieu du « casse-croûte » . On se trouve dans la vallée des Baux, à Maussane, et l’auberge du « Mas des Barres » à dénicher, devrait être ….un endroit bien sympathique.
On demande l’adresse auprès des autochtones, mais c’est un anglais parlant presque avec «l’assent » du Midi qui nous guide en nous disant : « Vous allez bien manger et l’huile du Moulin y est délicieuse », ces propos ne font qu’accentuer notre fringale….A 4km de là, isolée dans un décor à la Van Gogh couvert d’oliviers : nous découvrons cette auberge où nous nous sommes régalés.
Le caviar d’aubergines et le fromage de chèvre sont en effet mis en valeur par un filet d’huile maison très parfumée. Sur la table trône un flacon de ce nectar divin ….dégusté seul ….il réjouit nos papilles.
Nous sommes au cœur même de ce terroir béni des dieux où l’olivier est le symbole de la culture méditerranéenne.
Le propriétaire du moulin nous propose une visite de son exploitation oléicole qui produit 100 000 litres d’huile par an. Une fierté et un charisme se dégagent de ses explications.
La vallée des Baux est la région la plus convoitée pour son huile distinguée par une AOC.
Cet «or vert » né au pied des Alpilles, est constitué de 5 variétés qui sont assemblées à la manière d’un vin pour en exprimer la saveur des fruits et produire cette huile reine de la gastronomie française
- la "Salonenque" (de Salon de Provence) au goût d’artichaut, de pomme verte : variété majeure dans l’AOC, elle apporte la douceur aux autres variétés plus puissantes.
- la picholine (d’origine gardoise) qui apporte le caractère, le goût poivré et lui confère de l’ardence
- la "Verdale" aussi appelé "Aglandau"
- et la "Berruguette", riches en arômes herbacés
- puis la "Grossane" toute en finesse et en rondeur qui déploie des arômes vifs et frais de pamplemousse et feuille de tomate
Cette huile de la Vallée des Baux est d’une acidité très faible : ce qui permet de garder sa fraîcheur pendant 18 mois.
Sa grande finesse, son équilibre, ses arômes allant du fruit mûr au fruit vert avec une petite point d’ «ardence » lui donnent une élégance particulière. Vous l’avez compris….c’est le must……
Quittons ce coin de paradis avec ses arbres d’exception qui opèrent une véritable fascination et qui dégagent force et sagesse.
Une dernière feuille nous est remise avec questions sur les Princes des Baux qui prétendaient descendre d’un roi mage…Lequel ? Il aurait apporté quelques boutures de "Grossane"dans la Vallée des Baux où l’arbre prospéra….Il s’agissait de Balthazar….( beaucoup d’entre nous ont répondu …. « au hasard……Balthazar » ….)
Pour trouver la réponse à cette question….comme pour bien d’autres, certains candidats, dont je tairai les noms….ont fait chauffer leur portable….(gare aux factures….)
De là, les autres énigmes nous conduisent à l’étape finale : l’Abbaye de Frigolet.
En attendant que les retardataires arrivent et que le jury corrige les copies; les premiers en profitent pour se balader dans le parc ou visiter la boutique afin de s’approvisionner en liqueur du RP Gaucher….certains même la dégustent sur place….
Et, c’est dans la fébrilité …..Que chaque équipage attend le classement après ce parcours épique. On se croirait à l’école des fans…
Philippe, notre « tonton mayonnaise » nous a fait comprendre qu’on était TOUS BONS presque ex aequo….mais qu’il fallait bien nous départager. Des prix, à la hauteur des
difficultés….ont été remis aux plus brillants.
Ce fut une excellente journée, conviviale et bien sympathique.
Merci aux organisateurs qui ont dû s’arracher les cheveux pour nous concocter ce parcours du combattant.