mercredi 26 février 2014

Balade Hivernale de Nadine

Dimanche 23 février  -  Balade Hivernale de Nadine.
 Traditionnelle  première  balade de l'année, la Ronde Hivernale organisée initialement par notre amie Nadine est devenue en forme d'hommage, la Balade Hivernale de Nadine lors de sa disparition prématurée.
Merci à Geneviève d'avoir bien voulu établir ce compte rendu et merci aux photographes pour les clichés agrémentant cet article.


Cette première sortie de l'année 2014 nous donne l'occasion d'introniser les nouveaux membres du bureau de NAR élus à l'Assemblée Générale du 26 janvier :
Jean- Claude CHAUVET,  Président.   
Gilles BÉNARD,  Secrétaire, 
Odile BERGER Trésorière.

Bienvenue également aux nouveaux adhérents pour cette journée désormais appelée "l'hivernale de Nadine". Pour la circonstance.  Francis nous a rejoint avec la 4CV chargée de souvenirs.
 28 équipages ont rejoint le point de ralliement fixé à 5 km de  Saint-Gilles sur le site d'Espeyran. Niché dans un parc de 13 ha, le  château  fut la résidence d'été des Abbés de St Gilles.

Les retrouvailles sont gaies ... sous un ciel étonnamment bleu et une température printanière. Les conversations vont bon train ... tout en s'avançant vers les écuries qui abritent plusieurs exemplaires de voitures hippomobiles classées monuments  historiques.  
Propriété de l'État depuis 1963 ce site est avant tout le plus important lieu de conservation de microfilms et d'images numériques des archives de France.

 Le carnet de route nous dirige ensuite vers Arles pour visiter le "Musée d'Arles Antique" construit sur la presqu'île où se trouvait l'ancien cirque romain et qui abrite les collections archéologiques particulièrement importantes de la ville.
 Ces dernières années, les collections se sont enrichies des découvertes des équipes du D.R.A.S.S.M (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous Marines) dirigées par Monsieur Luc Long.
 Outre la multitude de poteries, de mosaïques et autres objets remontés du lit du Rhône, deux merveilles sont à voir : la tête de César et la barge de transport gallo-romaine.


 En 2007, les fouilles du Rhône ont fait émerger une tête représentant  Jules César, ce fragment de statue constitue sans doute  aujourd'hui   le fleuron du musée appelé "César d'Arles".
 Ensuite l'exceptionnel chaland gallo-romain, miraculeusement conservé dans les eaux du Rhône est présenté dans ce nouvel écrin, comme s'il était à quai, complet de la coque au mât.
 Ce bateau classé Trésor National par le Ministère de la Culture est  une invitation à un fabuleux voyage dans le temps

 Lorsqu'en 2004 trois planches sont apparues dans les eaux glauques du Rhône à 8 m profondeur, bien peu de gens pouvaient imaginer qu'un bateau de 31m, entier dans toutes ses parties, se dissimulait sous la vase.
 Sortir de l'eau 50 tonnes d'un bois fragile comme du verre sans  en   briser la moindre partie était un pari insensé qui a été tenté et ... réussi.
 Les bois gorgés d'eau de ce chaland antique ont bénéficié de soins techniques délicats à Grenoble durant un an et demi pour en assurer leur bonne conservation.
 Pour ce faire .... Un traitement à base de résine puis une lyophilisation du bois a été réalisée.
 (Eh oui....la même méthode de conservation que pour le café :   congélation puis sublimation)

 A bord de cette barge de transport, on a retrouvé des cordages, le gouvernail, la cuisine des marins avec son four, la vaisselle gravée à leurs noms, des outils comme une houe, une serpette  et tout son chargement : 27 tonnes de pierres taillées destinées à la construction.
 Avec cette opération en tout point exceptionnelle cette barge romaine rejoint le club très fermé des bateaux trouvés complets, sauvés et installés dans un musée. Seuls le Vasa de Stockholm, la Mary Rose de Portsmouth, la jonque NANHAI de Canton, les bateaux vikings d'Oslo et .... Le chaland d'Arles répondent à cette définition.

 Cette visite du musée d'Arles fut une belle navigation sur les flots de la mémoire, de la culture et de l'histoire.

 Il est déjà l'heure du déjeuner prévu à quelques encablures, à Méjanes vers l'Étang du Vaccarès, au Domaine de la Manade Paul Ricard : haut lieu des traditions camarguaises.

 Après le repas nous roulons entre les deux bras du Rhône.
 Nous avançons dans un paysage typique, très plat, fait de marais, d'étangs : nous sommes au cœur de la Camargue aux espaces argileux à forte salinité, inondés à la moindre pluie.
 C'est un territoire secret, bordé de très nombreuses clôtures et déjà d'énormes moustiques sont présents.
Nous longeons le grand bras du Rhône, direction Salin-de-Giraud.
Rendez-vous au SAMBUC où nous attend Robert Bon : conservateur du Musée du riz.

 En pleine campagne, ce musée est empreint d'histoire puisqu'il a été crée dans les entrepôts désaffectés de son ancienne société : l'usine BONGRAN.

Robert Bon est un personnage emblématique dans le monde du riz. Il a dirigé pendant de nombreuses années cette usine et il est à l'origine du lancement des galettes de riz.

L'histoire remonte à 1870. Pour protéger la Camargue des inondations du Rhône, Napoléon III construit des digues. Mais, dans la région, où  soufflent mistral et tramontane et où il y a deux fois plus d'évaporation que de précipitations, la sécheresse s'accroît ; et avec elle ... la salinité, qui remonte des profondeurs de la terre.
En 1900, la Camargue n'est plus qu'un marais salant progressivement déserté.
Seuls, quelques courageux imitaient ce qui se faisait au bord du Mékong en cultivant le riz, une céréale résistante au sel. Pour cela, l'eau douce du Rhône est pompée, permettant également de rééquilibrer l'écosystème. Pour récolter 1 kg de riz : il faut 5000 l d'eau.

Cependant, jusqu'en 1940 le riz est cultivé en petite quantité pour la consommation du bétail.
Puis ce sont les Indochinois qui nous ont mis le pied à l'étrier.
Durant l'occupation, 20 000 hommes de la colonie avaient été enrôlés, la plupart de force, pour servir de main-d'œuvre dont 4100 dans les usines de poudrerie à Sorgues vers Avignon.
Beaucoup ne purent rentrer chez eux et certains travaillèrent dans les marais, apportant leur savoir-faire de la riziculture, qu'ils relancent.
Après guerre, grâce au plan Marshall et avec la participation des Italiens,  arrivés dans les années 30, la production se développe.

Aujourd'hui, avec 20 000 ha cultivés, la Camargue produit 120 000 t de riz par an soit 30 % de la consommation française.
En 2000, les producteurs ont obtenu la création d'un indice géographique protégé, une première alors pour une céréale : ouf, l'appellation "Riz de Camargue" est assurée.

Nous sommes conquis par l'enthousiasme de Robert BON à nous présenter de manière très pédagogique l'histoire du riz : cette plante qui aime avoir les pieds dans l'eau et la tête au soleil.

Long, rond, rouge, blanc, complet, semi-complet, tendre ..... En quelques minutes,  il nous a initié au secret des différents riz.
Grain de riz = grain de vie : la consommation de riz est de 12 kg /an /habitant dans les pays développés contre 70 kg dans les pays en voie de développement.

Robert BON, avec un grand sourire sous ses bacchantes, nous livre quelques notions sur les valeurs nutritionnelles de cette céréale.
Et même, un air moqueur s'affiche en évoquant notre grande consommation de riz blanc qui ne contient plus que de l'amidon .... Ce grain est malheureusement débarrassé de tous les meilleurs éléments nutritifs par le raffinement excessif : oligo-éléments, vitamine B, protéines.

Le riz paddy est le grain de riz complet sans traitement qui sert uniquement à la semence.

Robert BON est un ambassadeur bouillonnant du riz camarguais, il est intarissable à son sujet.
Fils de riziculteur dont le père fut le premier à faire du riz bio en Europe, il va jusqu'à nous faire une démonstration de cuisson du riz suivie d'une dégustation avec son appareil magique le Rice Cooker . Pour une cuisson idéale, le Rice Cooker est l'appareil ménager le plus vendu au monde...
Peu encombrant, c'est un cuiseur à riz électrique qui s'arrête automatiquement dès que la cuisson idéale est atteinte et il maintient ensuite le riz à 50 °. Le bol intérieur appelé "cuit-riz" est amovible.

Une heure et demie s'est écoulée à écouter notre rizier passionné et passionnant, que nous avons applaudi chaleureusement avant de faire des achats de différents riz et de reprendre la route pour le retour.

jeudi 20 février 2014

Salon Auto Moto Prestige et Collection,

Pour sa 15ème édition, le salon de Nîmes  rendait hommage aux automobiles DELAGE ainsi qu'au cinquantenaire d'une fringante américaine, la Ford MUSTANG.
Cette présentation a permis aux visiteurs de découvrir pour certains, les fabuleuses voitures DELAGE voitures de luxe françaises des années 30, elles sont souvent représentées dans la presse à Deauville avec une élégante au volant  son étole dans le vent !  La société DELAGE voit le jour en 1905 et disparait en 1953.

En 1911, Louis Delage se lance dans la conception et la fabrication de voitures de très haut de gamme, il produit également des voitures de course qui remportent de nombreux succès dans les compétitions automobiles. En 1935, il doit céder ses parts à la société Delahaye, qui absorbe l'entreprise Delage. Les voitures auront disparues au salon de Paris en 1953.
Une dizaine de voitures prêtées par des collectionneurs privés, provenant des quatre coins de l’hexagone, ont été réunies au Salon de Nîmes, ce qui constitue une grande première.
Pour la 2ème année un rallye touristique était organisé par Nîmes Auto Rétro, afin de permettre aux visiteurs de découvrir les paysages de Garrigues et des Costières qui entourent Nîmes.
Une vingtaine se sont donc élancés le samedi 18 janvier  sous les ordres de Monsieur Jean Paul Fournier, Sénateur Maire de Nîmes, pour un parcours d’environ 150 km témoignage de la diversité des paysages et localités de l’agglomération nîmoise.
Un rafraichissement attendait les participants à leur retour au salon pour les remercier de leur participation.