samedi 3 novembre 2012


 4 Novembre 2012

 Merci à Geneviève et Jean Claude Lefevre pour la conception de cette très belle balade ... et pour ce compte rendu complet de nos derniers tours de roues 2012.

                                                        Derniers Tours de Roues


28 équipages se sont donné rendez-vous à  La Calmette. Après le petit déjeuner offert par la Mairie, Geneviève Lefèvre nous présente le programme de la journée intitulé «  La fête des  papilles » : SAFRAN et POMMES sont à l’ordre du jour. Geneviève nous fait remarquer que Philippe, avec qui elle a préparé la journée, a changé la terminologie de «  Road book » .
Une nuit,  l’idée lui est venue de débaptiser ce document pour le nommer désormais « carnet de route » … Puisqu’il faut consommer français : parlons aussi français.
 
 
 
 

  En route pour Euzet les Bains chez Cathy OZIL afin de découvrir l’épice la plus chère au monde (30.000€ le kg) dans sa safranière de 1000 m2 .Horticultrice de formation, elle a planté en 2010 sur 14 rangées 9000 bulbes de Crocus Sativus (de la famille des iridacées) à 30cm de profondeur pour leur éviter gel l’hiver et sècheresse l’été. La plante-safran a une végétation inversée : son cycle repos est l’été.
Les fleurs  s’épanouissent à partir de mi-octobre durant 3 semaines environ.

Elles sont éphémères et  très fragiles : leur floraison ne dure que 2 jours. Tous les matins, la safranière Cathy OZIL cueille les fleurs écloses. Celles-ci se différencient des autres crocus par leurs longs pistils divisés en 3 stigmates débordant des pétales mauves veinés. Attention, les colchiques sont plus roses, portent 6 étamines et … sont toxiques.
 Les bulbes sèchent peu à peu chaque année en produisant des bulbilles ; leur durée de vie atteint 9 ans. Cathy OZIL nous a proposé des travaux pratiques de cueillette afin que nous nous collions à la réalité de safranière. Les plus agiles et les plus motivés sont passés à l’acte sous la houlette de la maîtresse des lieux. Il s’agit de pincer la fleur à sa base et de la sectionner avec l’ongle. Avec l’aide de cette main d’œuvre enthousiaste, les fleurs nées à l’aube ont été rapidement cueillies  et placées délicatement dans des paniers ; chacun éprouvant un plaisir non dissimulé à palper et à contempler ces merveilles de la nature.

                                          
Un parfum voisin de la rose et du freesia nous embaume. Il en saoule même les abeilles gourmandes. Puis Cathy OZIL nous fait la démonstration de l’émondage qui consiste, à l’aide d’une pince à épiler, à retirer les stigmates qui constituent le véritable safran de couleur rouge ; 250 fleurs donnent 1g de safran sec. Ce geste est réservé aux plus audacieux et aux plus méticuleux d’entre nous. Cette opération d’émondage suppose des heures et des heures de travail. Le traitement des pistils de safran s’achève par le séchage dans un four à 40 degrés pendant 20 minutes. Cette déshydratation leur fait perdre les 4/5 de leur poids.
Sec, le safran a une odeur assez soutenue ressemblant à celle du pain d’épices. Un affinage dans des bocaux de verre peaufine la saveur de cette précieuse épice aussi appelée « L’OR ROUGE »  ( 30 € le gramme !)
C’est un  exhausteur de goût : il convient aussi bien dans les plats sucrés           ( crème brulée, confitures ) que salés ( poissons, mâche, blanquette ), ou même en boissons (kir avec chardonnay, vin sec peu aromatisé, ou avec un thé vert ).Conseil : écraser les stigmates et TOUJOURS laisser infuser le safran avant utilisation dans eau ou lait chaud pendant plusieurs heures.
Confidentiellement, Cathy nous livre certaines vertus thérapeutiques du safran : il est antidépresseur et augmente la libido !!!...
Notre horticultrice mise sur une production de qualité, sans pesticide : elle a d’ailleurs reçu le label « Sud de France »   l’année dernière avec sa première récolte de 180g. Elle espère doubler sa production cette année
La commercialisation est essentiellement réalisée auprès des restaurateurs et des particuliers.
Nous terminons cette découverte par la dégustation au choix d’un thé vert au safran ou d’un verre de vin safrané.
Merci à Cathy et à son mari  pour leur  accueil chaleureux, tous deux passionnés par ce crocus mauve qui nous a tous fascinés.
Passons à table : Le restaurant « La Rose des Vents »  à Baron, a bien voulu nous concocter, avec la complicité de notre safranière, le kir au safran et la terrine de poulet safranée. Mr et Mme MOUSSARD nous ont régalés.
Et pour terminer la journée, en route pour une séance de pomologie aux          « Vergers de l’Ilon »  sur le territoire de la commune de Meynes où nous attendent Juliette et Claude SEGALAS, disponibles pour nous un dimanche après-midi alors qu’ils sont toute la semaine sur la brèche avec la pleine période de production de leurs pommiers.
Située dans le triangle d’or Nîmes – Avignon – Arles, l’exploitation produit des fruits depuis plus de 50 ans dans cette plaine alluvionnaire du Gardon. Le domaine couvre 15 hectares dont 7.5 de pommiers ; les autres productions sont les cerises, les fraises, les abricots, les pêches, les poires, mais aussi les framboises, les figues, les kakis, les kiwis et les nashis.
La pluie nous empêchant d’effectuer une balade sous les pommiers, Madame  SEGALAS nous a préparé, à l’abri,  une belle exposition de 15 variétés de pommes du moment.
Son mari est un passionné d’arboriculture, professionnel très reconnu dans ce secteur ; il  nous  fait alors un exposé magistral sur la culture des pommes, les caractéristiques et les qualités des variétés présentées sous nos yeux.

CHANTECLER : aussi appelée Belchard – robe jaune d’or parsemée de lenticelles – croisement de Golden et Reinette Clocharde – très aromatique - sucrée – excellente en compote.
GRANNY : la plus verte de toutes les pommes – très ferme c’est la pomme des jeunes qui aiment l’acidité – forte concentration en antioxydants.
CHOUPETTE : robe rouge-violet – variété d’exception au caractère bien trempé – peau un peu dure mais résistante aux maladies - croquante, juteuse, sucrée, équilibrée bref « bien en chair »
STE GERMAINE DE L’ESTRE : originaire du Limousin, elle existe depuis 1750 – parfumée – revendique sa rusticité et son authenticité – se fait rare dans le commerce – long pouvoir de conservation –
PITCHOUNETTE : très jolie petite pomme qui porte bien son nom – variété à sensation : très juteuse et très croquante, elle rappelle les pommes d’antan : douce, sans acidité, parfumée – elle est la préférée de Mr Ségalas.
PILOT : très difficile à produire- juteuse, sucrée : rappelle la Reine des Reinettes – production minime par arbre.
TENTATION : jaune intense avec une joue rosée – coûte cher à la production : les pommes tombent – Variété qui devient rare. C’est la plus sucrée, elle convient bien pour les tartes.
RUBINETTE : Jolies couleurs orangées, nouvelle variété due à un croisement à base de reinettes. Moelleuse, parfumée, ni trop acide, ni trop sucrée. Excellente qualité gustative.
DALIRENE : pomme rouge, nouvelle variété sucrée-acidulée, pas croquante. Son visuel est peu engageant mais elle gagne à être connue ; à faire déguster.
CRIPPS : commercialisée sous le nom de « Pink Lady », croquante par excellence, juteuse et sucrée. Sa coloration rose la rend féminine, glamour. C’est une grande variété qui plait beaucoup. Elle fait partie des classiques, ce qui ne veut pas dire que ce soit la meilleure variété.(dixit Mr SEGALAS).
En ce qui concerne la lutte contre les parasites, Mr Ségalas, fervent défenseur de l’agriculture raisonnée, utilise un moyen qui a fait ses preuves depuis longtemps. Cette technique appelée « confusion sexuelle » nous a tous interpelés … Elle consiste à accrocher aux arbres des filaments imprégnés de phéromones femelles synthétiques qui se répandent autour des arbres, si bien que les insectes mâles au contact de cette atmosphère saturée d’hormones femelles s’en trouvent déboussolés, désorientés, ils s’épuisent, ne savent plus ou donner de la tête et finissent par rebrousser chemin ….
Vous imaginez l’hilarité et les commentaires au sein du groupe…  
Commercialisation des pommes : 2 créneaux :
 Un gros tonnage de pommes Cripps est vendu à Blédina pour faire de la compote pour bébé. Le fruit doit répondre à un cahier des charges draconien : « Résidu zéro » sinon le produit est refusé.         La vente directe aux particuliers est assurée par Juliette à la propriété. Un sérieux problème menace l’exploitation des Vergers de l’Ilon : le Syndicat du Bas Gardon prévoit d’assécher la canal d’irrigation dans lequel Mr SEGALAS puise l’eau d’arrosage et de lutte contre le gel.Notre arboriculteur est très inquiet, cette éventualité pose un grand point d’interrogation sur l’avenir de son domaine.
Sur ce, chacun d’entre nous s’approvisionne de pommes de diverses variétés et Geneviève Lefèvre conclut la séance en remerciant Juliette et Claude SEGALAS qui nous ont permis de découvrir de nombreuses variétés de pommes avec leurs caractéristiques sachant qu’il en existe bien d’autres qu’ils n’ont pas citées :
la pomme d’Adam, la pomme de pin, la pomme de Guillaume Tell, la pomme de la discorde mais aussi la pomme d’amour, la pomme d’arrosoir, la pomme de lit ou d’escalier, la pomme de douche, mais la plus célèbre, c’est l’Apple de Mac Intosh, sans oublier celle de Maurice Chevalier et sans parler de la « Grosse Pomme » (New-York) aujourd’hui victime du cyclone Sandy.
Je souhaite à tous un hiver « Aux pommes » … avec ou sans « Croquer la pomme » et tant pis … si vous en « tombez dans les pommes » mais ne revenez pas en 2013 « ridés comme des vieilles pommes ».
Prenez soin de vous .
 Signé : Geneviève « votre pomme ! »      

 
 
 Crédit Photos :  Jack Monbrun, Jean Claude Lefevre, Yves Moliner, Philippe Gey

















                                                      





dimanche 7 octobre 2012

Rallye d'Automne

 
07 octobre 2012.

Sous une météo un peu chargée de brume matinale, ce ne sont pas moins de dix neuf équipages qui se sont retrouvés dès potron minet sur le parking du centre commercial de L'ancienne route d'Alès; prêts à prendre le départ de notre Rallye d'Automne. 

Comme chaque année, Jean et Nicole nous ont concocté des étapes jalonnées de questions ou  d'épreuves  diverses pour mettre les concurrents  à l'épreuve de leurs connaissances sur l'automobile et leur sens de l'observation. A travers vignes et vallées, les véhicules se sont ainsi égayés dans la nature à la chasse aux réponses. Quelques contrôles çà et là ont permis d'apprécier l’adresse des concurrents au jeu de quilles. Pour ne froisser personne, disons qu'elles furent  ... peu bousculées !
La seconde étape nous amenait à Lussan, beau village médiéval en "Circulade"  avec son château du XVè siècle. Là, les concurrents furent soumis à une épreuve de d'identification de voitures des années vingt à trente avant de reprendre la route vers La Roque sur Cèze,destination de notre troisième et ultime étape.

chacun put alors bénéficier d'un repos mérité et d'un très bon repas élaboré pour nous au restaurant du "Mas du Bélier".
Une promenade digestive nous permit ensuite de revoir ou de découvrir pour certains qui le village, qui les cascades du Sautadet avant de nous retrouver en fin d'après midi sur la terrasse du restaurant laissée à notre disposition pour la diffusion du classement de l'épreuve.
Tous n'ont pas gagné un lot, mais tout le monde a gagné une excellente journée.
Merci encore à Jean et à Nicole pour ce très beau rallye qui chaque année enchante tous les participants.







mercredi 19 septembre 2012

WEEK-END DU PARTIMOINE


 15 et 16 septembre.

Merci à Gilles pour avoir bien voulu élaborer ce compte rendu d'un week-end qui restera dans les mémoires..


Cette année encore, le Club de Nîmes Auto Rétro a démontré son attachement aux valeurs du patrimoine en présentant une exposition de véhicules de collection à Florac (Lozère).

 Vingt cinq équipages se sont rassemblés sous un soleil radieux le samedi matin pour un petit déjeuner de bienvenue et la remise des feuilles de route au Parc Botanique de la Tour Vieille d’Alès (Gard). Sur l’aire de stationnement, se côtoient avec bonne humeur les véhicules populaires de collection des années 1930 aux années 1970.
 Les autos anciennes se sont rendues sans encombre à Florac via le Collet de Dèze, en « négociant » avec vaillance et élégance les nombreux virages qui jalonnent la route cévenole.
 Sur le trajet, les sourires et saluts amicaux des habitants, des automobilistes, cyclistes, motocyclistes et des promeneurs, témoignent une fois encore de la sympathie que ces voitures anciennes suscitent.

 

Après installation à l’hôtel des Gorges du Tarn de Florac et un succulent repas, les autos reprennent la route pour un circuit au cœur des Cévennes, via Le Pont-de-Montvert et le col de Montmirat.
 Le patrimoine automobile côtoie ainsi pour le plus grand bonheur des équipages le patrimoine naturel et humain lozérien : la collégiale de Bédouès, l’écomusée du Mont Lozère à Pont-de-Montvert, le hameau de la Vaissière et la stèle des sœurs Dupeyron, le village de la Fage avec son moulin à eau, son clocher des tourmentes, sa fontaine et son four…

A Ispagnac, les équipages découvrent - avec modération - les vins de Lozère du domaine des Cabridelles, eux aussi issus d’un patrimoine oublié, et ressuscités par de jeunes vignerons passionnés.

Le dimanche, les belles d’autrefois jouent à nouveau les vedettes sur l’Esplanade centrale de la ville de Florac, accueillies avec beaucoup de sympathie par la municipalité.

Là encore, les promeneurs démontrent par leurs nombreuses questions leur vif intérêt pour les autos anciennes. Il est vrai qu’elles font ressurgir tant de souvenirs !





Le Club Nîmes Auto Rétro a été heureux de participer à l’animation organisée par la municipalité de Florac qui possède un remarquable patrimoine : la source du pêcher, le château siège du Parc National des Cévennes, le Ferradou, le Planet, l’église Saint-Martin, les adresses gourmandes, les charmantes ruelles et maisons anciennes,…


Autour d’un apéritif amical, les équipages ont pu faire part à M. Le Maire adjoint de leur plaisir de cet échange à l’occasion de ces rencontres et ont adressé leurs remerciements pour l’excellent accueil de la municipalité de Florac.
 


« C’est tout à fait la vocation d’un club historique comme le Club Nîmes Auto Rétro, qui va fêter ses 20 ans cette année, de partager sa passion de l’automobile ancienne et de contribuer à la connaissance de ce patrimoine lors de ces journées qui lui sont consacrées » a déclaré le président, Paul-Emile CLÉMENT qui a ajouté « Il n’est que de remarquer sur la plaque diffusée au niveau national, qu’avec le Pont du Gard et les Arènes de Nîmes représentés avec le Mont Saint Michel, Notre Dame de Paris et la Cité de Carcassonne, tous classés au Patrimoine de l’Unesco, Nîmes se devait de briller par sa présence pour ces journées symboliques » !

vendredi 14 septembre 2012

Au Château d’Espeyran,  Nîmes Auto Rétro participe à la nuit des Musées


Pierre Bendine-Boucar, artiste peintre plasticien, présente dans le cadre de la nuit des musées, la production du deuxième volet de la résidence d’artiste qu’il a effectué au Château d’Espeyran entre octobre et décembre 2011. Travaillant sous le regard magique des personnages du plafond peint par Eugène Devéria, celui-ci a voulu créer une série de six grands formats (140x100cm) peints à l’huile, tous dédiés à un personnage incroyable qui hante son imaginaire depuis de nombreuses années : Fantomas. Pierre Bendine-Boucar présentera également deux séries complémentaires à son travail sur toile, papiers et photographies instantanées réalisées in-situ et mises en scène avec des figurants. Cette exposition est présentée sur deux lieux de la ville, puisque certaines pièces de ce travail sont également disposées au Musée de la Maison Romane, faisant office de relais de passage de la présence fantastique de Fantomas sur la commune. On dit que celui-ci aurait diner en tête à tête avec le Pape Clément IV, un soir de grand vent, très tard, la nuit de la Saint Sylvestre…
Dans le cadre de cette manifestation, Nîmes Auto Rétro à remis à la disposition de Fantomas son ancienne voiture qui lui a permis d'échapper au célèbre commissaire JUVE lors de ses aventures révélées dans le film "Fantomas se déchaine".